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Reprises de prothèses du genou

Fracture sous prothèse unicompartimentale vue de face
Fracture sous prothèse unicompartimentale vue de profil
Descellement de prothèse totale de genou vue de face
Vue de profil d'une prothèse de genou subluxée par faillite ligamentaire

Pourquoi changer une prothèse du genou ?

La reprise ou changement d'une prothèse totale du genou (PTG) ou partielle du genou (PUC) est parfois nécessaire. Les raisons pour lesquelles une prothèse du genou doit être changée sont multiples : 

- les infections

- une instabilité ligamentaire ou de la rotule, c'est à dire que les ligaments autour de votre genou et de votre prothèse ne fonctionnent plus

- un descellement, quand la prothèse ne tient plus dans l'os

- une usure

- les fractures

Un cas particulier concerne les prothèses unicompartimentales du genou (PUC) qui nécessitent d'être "totalisées", elle va être remplacée pour une prothèse totale du genou. Il n'est malheureusement pas possible de remplacer une prothèse unicompartimentale. La cause la plus fréquente (mais rare) est le développement d'une arthrose dans les autres compartiments du genou.

Radiographie de face d'une prothèse totale de genou descellée
Radiographie de profil d'une PTG avec faillite ligamentaire
Radiographie de face d'une fracture du tibia sous une prothèse unicompartimentale

Quels examens avant un changement de PTG ?

Les reprises de PTG ou de PUC sont des interventions complexes dont il est essentiel d'anticiper les difficultés avec des examens préopératoires : 

- une bilan radiographique et scanner 3D afin d'évaluer les dégâts osseux et planifier la nouvelle prothèse. Dans les cas les plus complexes, le scanner peut servir à la conception d'un implant sur-mesure.

- une ponction du genou permet de rechercher une infection chronique de la prothèse. Si elle est négative, le changement peut ne concerner qu'une partie de la prothèse et permet d'alléger l'intervention.

- dans certains cas, des examens de médecine nucléaire tels que le SPECT - CT ou le TEP - FDG peuvent être nécessaires en cas de difficulté diagnostique.

Image de ponction de genou sous scopie

Image de ponction de prothèse de genou faite sous radioscopie par un radiologue

Comment se passe l'intervention ?

Lorsque cela est possible, le chirurgien utilisera le même abord et donc la même cicatrice et privilégiera les techniques mini-invasives et les techniques permettant une reprise plus rapide des activités. Parfois, en cas de greffe osseuse ou d'ostéosynthèse, une période de décharge du membre opéré est nécessaire.

Les implants seront différents permettant l'optimisation de l'ancrage de la prothèse dans l'os à l'aide de quilles, de manchons ou de cales et souvent, des prothèses avec un degré de contrainte plus important est nécessaire (postéro-stabilisation, charnière rotatoire).

L'intervention se passe le plus souvent sous anesthésie générale et l'hospitalisation nécessite entre 3 et 5 nuits d'hospitalisation pour vérifier que les douleurs sont bien contrôlées et prendre en charge une éventuelle anémie.

Même en cas de période de décharge post-opératoire, la rééducation peut commencer tout de suite pour entretenir les mobilités et travailler les muscles du genou.

La prise d'une anticoagulation préventive pendant 5 semaines est nécessaires pour prévenir le risque de phlébite.

Quels sont les risques ?

Comme toute intervention chirurgicale, la reprise de prothèse totale de genou (RPTG) comporte des risques, dont les taux sont un peu plus élevés que dans une prothèse de 1ère intention : 

- le plus grave et heureusement le moins fréquent est le risque d'infection et concerne moins de 1% des patients et nécessite souvent d'autres interventions chirurgicales et une antibiothérapie prolongée. Le risque est augmenté en cas de tabagisme actif. Il est essentiel de ne pas prendre d'antibiotique en post-opératoire, surtout en cas de problème de cicatrisation, sans l'accord de votre chirurgien.

- le risque de lésion de l'appareil extenseur. Ce risque est plus élevé que lors des prothèses de 1ère intention car la chirurgie traumatise une nouvelle fois les tissus.

- le saignement post-opératoire et la survenue d'un hématome sont parfois source de douleurs, mais se résorbent souvent seuls sans nécessiter de nouvelle chirurgie.

- la thrombose veineuse distale ou phlébite sont également une complication post-opératoire possible, elle peut être grave lorsqu'elle se complique d'embolie pulmonaire. Le lever précoce, la marche et le traitement anticoagulant préventif prescrit en post-opératoire aident à minimiser ce risque.

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la fiche d'information patient conçue par la Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (SOFCOT) ou prendre rendez-vous en consultation.

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