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Reprises de prothèses de hanche

Radiographie de descellement cotyloïdien de PTH
Radiographie de descellement de tige fémorale de prothèse totale de hanche

Pourquoi changer une prothèse totale de hanche ?

La prothèse totale de hanche (PTH) nécessitent parfois d'être changées.

 

Les raisons pour lesquelles une prothèse totale de hanche nécessite d'être réopérée sont nombreuses et chaque cause pose des problèmes particuliers qu'il est nécessaire de parfaitement anticiper.

Une infection chronique de PTH nécessite une prise en charge multidisciplinaire avec un diagnostic microbiologique précis, une chirurgie rigoureuse afin d'exciser les tissus et les implants infectés et une antibiothérapie adaptée prolongée.

Une fracture autour d'un implant, qu'il soit fémoral ou acétabulaire (dans le bassin) nécessite le plus souvent un traitement chirurgical qui peut s'agir soit d'une ostéosynthèse, où le chirurgien vient fixer les fragments d'os sans changer les implants, soit un changement du matériel. Parfois il est nécessaires d'associer les deux.

 

L'usure des implants qui conduit parfois au descellement de la prothèse (elle ne tient plus dans l'os) nécessite une prise en charge spécifique avec un scanner et des reconstructions 3D pour évaluer les dégâts osseux

Fracture luxation PTH.JPG

Quels examens avant un changement de PTH ?

Les reprises de PTH sont des interventions complexes dont il est essentiel d'anticiper les difficultés avec des examens pré-opératoires : 

- une bilan radiographique et scanner 3D afin d'évaluer les dégâts osseux et planifier la nouvelle prothèse sur ordinateur. Dans les cas les plus complexes, le scanner peut servir à la conception d'un implant sur-mesure.

- une ponction de la hanche permet de rechercher une infection chronique de la prothèse. Si elle est négative, le changement peut ne concerner qu'une partie de la prothèse et permet d'alléger l'intervention.

- dans certains cas, des examens de médecine nucléaire tels que le SPECT - CT ou le TEP - FDG peuvent être nécessaires en cas de difficulté diagnostique.

Radioscopie d'une ponction de PTH avant reprise

Comment se passe l'intervention ?

Lorsque cela est possible, le chirurgien utilisera le même abord et donc la même cicatrice et privilégiera les techniques mini-invasives et les techniques permettant une reprise plus rapide des activités. Parfois, en cas de greffe osseuse ou d'ostéosynthèse, une période de décharge du membre opéré est nécessaire.

L'intervention se passe le plus souvent sous anesthésie générale et l'hospitalisation nécessite entre 3 et 5 nuits d'hospitalisation pour vérifier que les douleurs sont bien contrôlées et prendre en charge une éventuelle anémie.

Même en cas de période de décharge post-opératoire, la rééducation peut commencer tout de suite pour entretenir les mobilités et travailler les muscles de la hanche.

La prise d'une anticoagulation préventive pendant 5 semaines est nécessaires pour prévenir le risque de phlébite.

Quels sont les risques ?

Radiographie de luxation de prothèse intermédiaire de hanche

Comme toute intervention chirurgicale, la reprise de prothèse totale de hanche (RPTH) comporte des risques, dont les taux sont un peu plus élevés que dans une prothèse de 1ère intention : 

- le plus grave et heureusement le moins fréquent est le risque d'infection et concerne moins de 1% des patients et nécessite souvent d'autres interventions chirurgicales et une antibiothérapie prolongée. Le risque est augmenté en cas de tabagisme actif. Il est essentiel de ne pas prendre d'antibiotique en post-opératoire, surtout en cas de problème de cicatrisation, sans l'accord de votre chirurgien.

- le risque de luxation (de déboîtement) de la prothèse est également d'entre1 et 5% et est dépendant de plusieurs facteurs de risque, les nouvelles technologies ainsi que la voie antérieure diminuent ce risque. C'est le risque de luxation qui explique les mouvements à éviter pendant la période post-opératoire le temps que les tissus cicatrisent autour de la hanche et que la force musculaire revienne. Ce risque est plus élevé que lors des prothèses de 1ère intention car la chirurgie traumatise une nouvelle fois les tissus

- l'inégalité de longueur des membres est une complication bien connue, les nouvelles technologies de planification 3D ainsi que l'expérience du chirurgien minimisent fortement ce risque.

- le saignement post-opératoire et la survenue d'un hématome sont parfois source de douleurs, mais se résorbent souvent seuls sans nécessiter de nouvelle chirurgie.

- la thrombose veineuse distale ou phlébite sont également une complication post-opératoire possible, elle peut être grave lorsqu'elle se complique d'embolie pulmonaire. Le lever précoce, la marche et le traitement anticoagulant préventif prescrit en post-opératoire aident à minimiser ce risque.

Nouvelles technologies ?

90% des patients ont de bons ou très bons résultats après l'intervention. 

L'arrivée de nouvelles technologies nous permet d'espérer améliorer encore ce taux de réussite.

La technologie OPS utilisée depuis environ 2 ans permet l'analyse en trois dimensions de votre prothèse totale de hanche en prenant en compte les mouvements du bassin lors du passage de la station assise à la station debout. Cette technologie n'est pas utilisée de façon systématique avant les reprises de PTH, mais est un outil utile dans les difficultés diagnostiques, notamment les cas d'instabilité de PTH.

Pour cela, vous réaliserez un scanner des membres inférieurs et des radiographies dynamiques (debout, assis et la jambe controlatérale fléchie) un mois avant l'intervention.

Le scanner permet la reconstruction en 3D de votre bassin et la mesure précise de vos fémurs et de vos tibias.​​​​​​​​​​​​​​​

Image de planification 3D dynamique d'une prothèse totale de hanche
Image de planification 3D dynamique d'une prothèse totale de hanche
Capture d'écran de planification de tige fémorale

D'autres nouvelles technologies, telles que l'impression 3D permettent dans les cas les plus complexes avec d'importants dégâts osseux de concevoir des implants sur-mesure. La prothèse est alors planifiée en 3D directement sur votre anatomie. Le positionnement de l'implant et l'orientation, la longueur et la trajectoire des vis vont permettre un ancrage de la prothèse dans l'os de meilleure qualité.

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la fiche d'information patient conçue par la Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (SOFCOT) ou prendre rendez-vous en consultation.

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